
Président de la Fédération mauritanienne de tir à la cible traditionnelle (FMTCT ), Khatry Ould Die, personnalité bien connue qu’on ne présente plus tant pour sa présence dans le monde de la culture, de la politique et des affaires, vient d’adresser, à travers un audio largement relayé sur les réseaux sociaux, de précieux conseils à l’ex président Mohamed Ould Abdel Aziz. Sans détours, il juge le moment propice pour livrer certains éclaircissements sur les récents propos de Dr Isselkou Ould Ahmed Izidbih, ancien ministre et ancien ambassadeur, qu’Aziz a, semble-t-il, installé dans une « nouvelle fonction », celle de porte-parole !
Khattry Ould DIE rappelle ainsi à l’ancien ministre des Affaires étrangères quelques vérités qu’il feint d’ignorer : Ghazouani a été plébiscité par la majorité des mauritaniens et, dire que sans Aziz, il ne serait pas président relève de l’hérésie et d’une méconnaissance des choses de la politiques. Il ne connait probablement pas aussi les rapports entre les deux hommes.
Il lui rappelle surtout qu’il est indécent de parler de la démocratie dont il est le premier à avoir piétiné les valeurs. Khattry rappelle à l’ancien ministre que, lors d’une réunion du conseil national de l’UPR, dont il était membre et Ould Izidbih président, il lui avait retiré la parole pour la simple raison qu’il avait donné un avis qui n’allait pas dans le sens de ce que lui voulait entendre.
Il lui rappelle également que ce n’est même pas Aziz qui avait présenté Ghazouani comme candidat, contrairement aux allégations du nouveau « porte-parole ». « Il faut se rappeler la fois où, assis dans sa voiture et entouré par ses gorilles, Aziz a répondu à la question d’un journaliste en disant : « ce n’est pas moi qui l’ai présenté (Ghazouani), il s’est présenté de lui-même).
S’adressant à l’ancien président Mohamed Ould Abdel Aziz, Khattry Ould DIE laisse parler la voix de la sagesse : « si j’ai un conseil à donner à Aziz, mon frère et ami auquel je ne veux que du bien, c’est d’être un président comme tous ceux qui l’ont précédé qui, en quittant le palais, ont accepté de se tenir à l’écart de la politique. C’est le cas de feu Moctar Ould Daddah qui s’est installé à Nice, dans le sud de la France, et ne s’est jamais prononcé sur la politique menée par ceux qui l’ont suivi ; c’est également le cas de Maaouya, de Sidi et de feu Ely Ould Mohamed Vall. Chacun a fait ce qu’il pouvait dans l’édification du pays mais n’a pas voulu revenir pour perturber le pouvoir de celui qui est venu après lui. Le comportement d’Ould Abdel Aziz nous a tous étonné. Revenir trois mois à peine après avoir quitté la présidence et chercher à s’immiscer dans la gestion des affaires du pays, en tentant une OPA sur le parti UPR, est un geste vraiment inamical ».